dimanche 25 septembre 2011

Qui sont les responsables de la crise des dettes souveraines de la zone euro ?

Un "flash économie" de Natixis qui dégage les facteurs déclencheurs et aggravants de la crise des dettes souveraines dans la zone euro. Vous y trouverez notamment un tableau récapitulant les titres de dettes publiques des différents pays détenues par les banques des autres pays de la zone euro. Cela permet de comprendre les inquiétudes concernant la détention de titres de dette publique grecque par les banques françaises et de les relativiser.
Voici le résumé:
La crise présente des dettes souveraines de la zone euro a des responsables multiples : 
- ceux qui ont défini les institutions de la zone euro ; la multiplicité des émetteurs souverains est génératrice d’instabilité, même s’il y a une supervision sérieuse des politiques économiques, en raison de l’hétérogénéité normale dans les unions monétaires. Au lieu de mettre en place l’absence de solidarité et le ‘no bail-out » comme règles, il fallait mettre en place des émissions communes des pays. Il est intéressant de voir le nombre de ceux qui, après avoir mis en place les institutions présentes, plaide maintenant pour un ministère des finances unique de la zone euro et des « Eurobonds » ;
- les gouvernements des pays pour lesquels l’entrée dans la zone euro impliquant une forte baisse des taux d’intérêt, et qui n’ont rien fait pour qu’elle n’entraîne pas une bulle des prix de l’immobilier, une crise d’excès d’endettement ; la BCE qui s’est félicitée de l’alignement sur les taux d’intérêt les plus bas de l’Allemagne ;
- les régulateurs des banques européennes, qui leur ont demandé et leur demandent encore de détenir des portefeuilles importants de titres publics, comme réserve de liquidité et d’actifs sans risque ; ceci génère la corrélation entre le risque souverain et le risque bancaire, qui est destructrice aujourd’hui ;
- les investisseurs et les banques, qui ont acheté toutes les dettes publiques de la zone euro à peu près au même taux d’intérêt jusqu’en 2007, faisant disparaître les primes de risque sur les dettes plus risquées, et croyant que la clause de « no bail-out » des traités n’était pas à prendre sérieusement.

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