samedi 6 février 2010

Lorsque la hausse des taux d'intérêt stimule l'offre de crédit bancaire. Le cas des pays émergents.

Un Flash de Natixis paru en Décembre 2009 pose la question suivante :  "Les pays émergents ont-ils définitivement perdu l'usage de leurs politiques monétaires avec la mobilité internationale des capitaux ?" Il s'intéresse à l'influence des flux intrants de capitaux sur l'offre de monnaie dans les économies émergentes. L'article revient sur les mécanismes de transmission de la politique monétaire et sur l'impact de la hausse des taux d'intérêt dans les pays émergents. Un exemple riche pour illustrer vos copies.

"La mobilité internationale très forte des capitaux, en particulier vers les pays émergents, conduit à une situation très perverse pour la politique monétaire de ces pays. Si ces pays augmentent leurs taux d'intérêt, l'effet positif sur la demande au travers des entrées de capitaux induites l'emporte sur l'effet négatif normal sur la demande au travers de la hausse du coût du capital et de l'appréciation du change. Les entrées de capitaux accroissent la liquidité au travers de l'accumulation de réserves de change, donc stimulent l'offre de crédit bancaire, ce qui implique cet effet contre-intuitif des taux d'intérêt sur la demande intérieure. Confrontés soit à un excès de croissance du crédit, soit à la hausse des pressions inflationnistes, soit à des bulles sur les prix des actifs, les Banques Centrales des pays émergents ne peuvent donc plus augmenter les taux d'intérêt en raison de cette réaction des flux de capitaux.
Les pays émergents ont donc perdu l'usage de leurs politiques monétaires (nous regardons quelques exemples importants). Ils ne peuvent le retrouver qu'en laissant flotter leurs taux de change (mais ils risquent alors de s'apprécier de manière dramatique) ou en mettant en place des contrôles à l'entrée des capitaux."

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire